De Hakuba à Keyaki-daira

20/08 : Hakuba – Hakuba Chōjō Shukusha

Le premier sommet sur mon chemin est le Shirouma Dale (2932m). Pour l’atteindre je choisis un sentier indiqué sur ma carte qui part de Kitaotari, un lieu-dit paumé, plutôt que le chemin indiqué par le Lonely Planet « Hiking in Japan » (ma bible!) qui semble être une autoroute (il part de Hakuba, une station de ski où se sont déroulés une partie des Jeux Olympiques de Nagano).

Mais cette option s’avère être une galère… le chemin est abandonné, et avec la végétation très luxuriante, le chemin n’est quasiment plus visible. Comme je suis têtu, je m’entête quand même à continuer. J’avance péniblement, je finis même par ne plus voir où passe vraiment l’ancien chemin. Puis quand j’avance, des sortes de lianes accrochent mes bras, mes jambes, et je dois parfois lutter pour me défaire et progresser.

A un moment c’est mon baton qui se coince dans ces lianes, et je dois forcer pour le libérer. Je marche un peu avant de me rendre compte que j’ai perdu le deuxième brin du baton, sûrement dans la végétation… je le cherche, je continue à le chercher bien 20mn, mais ne le trouve pas dans cette végétation tellement épaisse. Or sans baton, je n’ai plus de tente. Du coup je me résigne à faire demi-tour et à redescendre à mon point de départ… quand j’aperçois alors mon morceau de baton accroché en hauteur à la végétation. Je le récupère, mais ça a quand même été une leçon pour moi, et je redescend. Je prend alors un train pour aller jusqu’à Hakuba, en suivant les indications du Lonely Planet… avec toutes ces histoires, je commence à marcher vers 14h.

L’après-midi consiste alors en une montée de 1500m jusqu’au pied du Mont Shirouma, sur un chemin bien tracé. Et au milieu de tout ça, un passage de 3h sur un gigantesque névé. Le climat est tellement humide ici que la neige tombe abondamment, et les fonds des vallées sont remplies de neige toute l’année.

Je n’ai ni crampons ni piolet (contrairement à la plupart des japonais), mais la neige est molle et il n’y a pas de gros à-pic, donc ça passe tranquillou. La neige semble avoir été posée artificiellement tellement le contraste avec la végétation luxuriante autour semble irréaliste.

En approchant des hauteurs, je finis par tomber dans le brouillard et un peu de pluie. Je me pose dans un camping situé sur la crête, dans la purée de pois.