De Keyaki-daira à Kamikōchi

29/08 : Dakesawa – Kisohirasawa

Je ne décolle vraiment pas tôt le matin, le temps que la pluie se calme. Ça a été un beau déluge. Je file tout droit vers Kamikochi, où il y a foule, déversée par toute une floppée de bus. Je n’ai plus d’argent, donc je pars au plus vite en prenant le premier bus pour Matsumoto. Heureusement l’agence accepte ma carte de crédit !

Arrivée à Kamikōchi

La météo, depuis mon premier jour, a vraiment fait tomber ma motivation… dès que je monte en altitude le temps est exécrable et je ne profite pas des paysages. Je décide donc de marcher 1 ou 2 jours sur la Nakasendo, mais de m’arrêter à Kiso-Fukushima, sans enchaîner sur les Alpes centrales. Je pourrais les traverser jusqu’à Komagane en 2 jours, mais je vais sûrement encore me chopper la pluie et le brouillard. Cette fois la météo m’a à l’usure, et je préfère finir tranquillou par quelques jours à Tokyo. La Nakasendo était l’ancienne route qui reliait Edo à Kyoto, emprunté notamment par les samouraïs. Elle passe par d’anciens villages-relais, et ça a l’air très sympa.

A peine je sors de la gare à Matsumoto quelqu’un se jette sur moi par derrière et m’enlace dans ses bras. Je suis quelque peu surpris, mais étant au Japon je n’ai pas la moindre réaction d’appréhension. Je me retourne et je vois le vieux avec qui j’avais marché il y a 3 jours. Il est tout content de me retrouver, et de voir que j’avais finalement trouvé le bon chemin.

J’achète ensuite plein de trucs à bouffer parce que ces derniers jours j’avais tiré sur mes réserves de bouffe (mes 6 jours de bouffe ont été étalés sur 10 jours), ça fait trop du bien ! Puis je me mets à la recherche d’une guesthouse pour la nuit. J’en ai marre de cette météo, et un peu de confort ne fera pas de mal. Je marche 2 heures mais toutes sont pleines, on est samedi ! Je décide donc de prendre le train en fin d’aprem pour continuer mon itinéraire. Je m’arrêterai en pleine nuit dans la cambrousse, et je trouverai bien un endroit où planter ma tente.

Je prends donc le train et je sors à la gare de Kisohirasawa. Je marche alors une heure de nuit, et je trouve une pelouse entre un entrepôt et une rangée d’arbres. Comme demain c’est dimanche, personne ne devrait venir m’embêter le matin.