23 mai

Ce soir il fait chaud très tard dans la soirée sous la tente… mais finalement l’air se rafraichit un peu dans la nuit, et le matin on a notre premier (et unique) jour sans grand soleil : quelques nuages, de la pluie parfois au loin, mais on y échappera en dehors de quelques vagues gouttelettes. Le matin on passe à côté d’un camping (fermé à cause du coronavirus) où une femme avec une robe tout droit sortie des années 70, les cheveux en pétard, joue de la guitare en marchant pieds nus dans l’herbe… bienvenue à hippie-land ! On adore 🙂

A Caudiès-de-Fenouillet on peut ravitailler à nouveau et boire une bière à midi sur un banc. On y est peinard quand un retraité passe à côté de nous et nous chambre à picoler comme ça. Puis il sort de sa voiture et nous offre un fuet aux olives, c’est trop sympa ! Il dépanne des gens du village, et on lui en file plein…

Caudiès-de-Fenouillet

L’après-midi on découvre par contre que la passerelle permettant de franchir l’Agly a été emportée par une crue récente, et qu’il faut descendre à Saint-Paul-de-Fenouillet pour franchir l’Agly et remonter les gorges de Galamus. Peu motivés par cet aller-retour à Saint-Paul, on décide de remonter la Coume de Tiols en direction de Camps-sur-l’Agly. Tant pis pour les gorges de Galamus.

Et finalement on fait bien, parce qu’on y fait une rencontre magnifique ! Plutôt que d’aller à Camps, on demande de l’eau à la bergerie de Mondy, une maison isolée plutôt dépareillée. Un homme de bien 75 ans nous remplit nos gourdes en discutant, c’est un phénomène ! Il vit ici depuis 40 ans, et passe sontemps à repérer et débrouillasser à la serpe de vieux sentiers de bergers. Il en fait des sentiers de marche, qu’il balise avec des petits panneaux, imprime des fiches de rando, et fait accompagnateur pour les touristes. Un vrai passionné ! On se sent sur son territoire ici 🙂 D’ailleurs il doit retrouver un groupe demain à 9h dans la vallée. Nous on marche 30mn et on plante la tente près d’une rivière où la toilette fait à nouveau un sacré bien !

Le temps menace, mais on passe entre les gouttes