Aujourd’hui je suis harcelé en permanence par les taons, c’est horrible. Je marche avec ma veste même si je crève de chaud, sinon je deviens fou !
J’arrive au gué du Rio Guaiquivilo à 16h30, quasi au pire moment de la journée, le débit est puissant. Je tente de traverser à un endroit mais je ne passe pas. J’essaie un peu plus loin, mais je ne passe pas non plus. Bon, je fais quoi ? J’attends demain matin ? Allez, je remonte 100m le cours, et trouve un passage en biais qui a l’air faisable. J’applique alors à la lettre les conseils que j’ai lus sur internet. J’ai de l’eau jusqu’à la taille, avec un bon débit, mais j’arrive à passer !
Tout content d’avoir réussi, je m’aperçois qu’en fait je suis sur un îlot et qu’il y a le 2e bras du rio à traverser. Et que cette portion est encore plus impressionnante… Cette fois l’eau monte jusqu’à mon nombril, je suis complètement penché en avant pour résister à la force du courant, tenant debout grâce à mes bâtons. Je sens mes bâtons trembler sous l’eau à supporter mon poids et la force du courant. Je ne suis pas méga rassuré et fait hyper attention à chaque fois que je déplace un bâton ou un pied, je peux vite basculer sur un faux mouvement ! J’arrive vraiment soulagé sur la rive opposée, c’était sûrement le gué le plus difficile jusqu’à présent.