15 décembre

Aujourd’hui je suis harcelé en permanence par les taons, c’est horrible. Je marche avec ma veste même si je crève de chaud, sinon je deviens fou !

J’arrive au gué du Rio Guaiquivilo à 16h30, quasi au pire moment de la journée, le débit est puissant. Je tente de traverser à un endroit mais je ne passe pas. J’essaie un peu plus loin, mais je ne passe pas non plus. Bon, je fais quoi ? J’attends demain matin ? Allez, je remonte 100m le cours, et trouve un passage en biais qui a l’air faisable. J’applique alors à la lettre les conseils que j’ai lus sur internet. J’ai de l’eau jusqu’à la taille, avec un bon débit, mais j’arrive à passer !

Tout content d’avoir réussi, je m’aperçois qu’en fait je suis sur un îlot et qu’il y a le 2e bras du rio à traverser. Et que cette portion est encore plus impressionnante… Cette fois l’eau monte jusqu’à mon nombril, je suis complètement penché en avant pour résister à la force du courant, tenant debout grâce à mes bâtons. Je sens mes bâtons trembler sous l’eau à supporter mon poids et la force du courant. Je ne suis pas méga rassuré et fait hyper attention à chaque fois que je déplace un bâton ou un pied, je peux vite basculer sur un faux mouvement ! J’arrive vraiment soulagé sur la rive opposée, c’était sûrement le gué le plus difficile jusqu’à présent.

Descente vers la vallée du Rio Guaiquivilo
Le Rio Guaiquivilo coulant en  direction du volcan San Pedro
Un puesto dans la vallée du Rio Guaiquivilo