Pays Basque

07/07 : Col de Tharta – Picarras de Sanchogarde (9h30)

Que c’est difficile de remettre au petit matin des affaires trempées et repartir dans ce mélange de brouillard / bruine ! Mais surtout, la journée commence par les crêtes de Milligaté et le pic d’Orhi. Je me retrouve vite sur des crêtes escarpées, aériennes, avec des cailloux glissants… C’est assez dangereux, surtout que j’y croise une plaque en hommage à un randonneur mort ici il y a quelques années. Par prudence je prends énormément de temps pour passer une barre rocheuse inévitable, mais ensuite je décide de contourner le reste des crêtes et le pic d’Orhi en passant à flanc de montagne, en restant à la même altitude pour éviter d’atterrir n’importe où.

Après avoir récupéré le chemin plus loin (quel jouissance de retrouver la bonne route en plein brouillard !), je marche quelques temps sur une piste avant de tomber sur les marques d’un GR récent, non indiqué sur mes cartes. Comme il va dans ma direction je le suis. Mais le problème de suivre un balisage, c’est qu’on a tendance à moins faire attention au relief, du coup il vient un moment où je ne sais plus du tout où je suis. J’essaie de me rassurer en regardant le cap avec ma boussole, mais je n’ai pas d’autre choix que de continuer : dans le brouillard, sans point de repère, il est quasi impossible de réussir à retrouver ses petits.

Le brouillard commence enfin à se dégager

Après 2 bonnes heures de marche à l’aveugle, un groupe de randonneurs me permet de savoir que je suis bien dans la bonne direction ! Ouf !! Cette petite frayeur me servira de leçon… J’arrive donc à bon port, et je bivouaque dans la forêt peu avant la zone karstique autour du pic d’Anye. Mais je suis quand même assez fier de moi : 2 jours de marche dans le brouillard sans me perdre une seule fois, c’est la première fois que je fais ça ! Le brouillard commence heureusement à se dissiper, et j’ai même droit à un bel arc-en-ciel. J’espère qu’il fera beau demain, parce que le chemin que je prévois d’emprunter (une variante de l’itinéraire principal de la HRP) est difficile par mauvais temps.

Un joli arc-en-ciel