30 août

Je vise une arrivée à Reinosa tôt pour avoir un bus le matin, donc je décolle avant le lever du soleil. La météo prévoit (oui, c’est le luxe une nuit en auberge, j’ai le wifi !) froid et un peu de pluie, donc je me dis que ça va être chiant. Mais en fait, décoller d’une auberge, c’est pas la même chose que décoller d’une tente… c’est quand même hyper confortable, et même si je suis un peu mouillé c’est largement supportable. Du coup j’avance tranquille.

En chemin je passe devant l’église d’un village. Par hasard mon regard se porte sur l’inscription au-dessus de la porte d’entrée. Je n’en crois tellement pas mes yeux que je prends la photo pour être sûr de pas rêver : gravé en gros « José Antonio Primo de Rivera », le fondateur de la Phalange fasciste espagnole. Puis je réalise que dans ce pays qui n’a jamais réalisé de travail de mémoire à cause des lois d’amnisties, c’est le genre de « détail » qu’on trouve partout en y prêtant attention. J’en ai la nausée. A gauche et à droite de la porte on y distingue également gravée dans la pierre l’emblême de la Phalange.

La nausée…….

Je finis par atteindre tranquillement Reinosa. J’aurais réussi cette belle randonnée, qui m’a réservée plus de surprises qu’attendu ! Des paysages superbes, beaucoup de hors sentier usant et pas évident, une météo capricieuse, une orientation pas toujours facile… bref de très chouettes souvenirs que je garde en mémoire !

J’adore les ânes !!!
Peu avant Reinosa, le village de Salces, un village tranquille de 229 habitants où le fascisme est toujours glorieusement affiché